Tantôt l’espace m’apparaît très présent, tantôt il semble s’effacer.
Autant d’images d’Epinal qui permettent à la vie de glisser, et qui me permettent de lire comment les vies se succèdent ici, selon des lignes serpentines qui partent des entrées d’immeubles.
Autant d’images d’Epinal qui me permettent de dire comment ces vies, par l’effervescence, forment parfois un cénacle réuni autour ces trois machines à habiter, parfois figurent comme un cabinet de lecture.
Des instants quotidiens dessinent les séquences qui composent un patchwork d’une singulière justesse.
Je marche dans la rue, sous une pluie fine, je longe un petit chemin gravillonné, je m'assois sur un petit banc de bois. A côté de moi, une petite dame pose les mains sur sa robe à fleurs violettes. Elle serre son cabas sur ses genoux. Elle ne dit rien. Ses yeux ne semblent rien voir du décor hétéroclite de la rue, ni du bref moment de ma présence.
Puis elle se lève et s’en va de son pas lent mais solide.
L’image de cette tranquillité presque parfaite disparaît.